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L'averse
Nature et saisons

Tombant du front du ciel, trois gouttes de sueur,
À l’heure vespérale ont réveillé la terre ;
D’une sieste estivale, un coup sec de tonnerre
Au milieu du silence a brisé la torpeur.
Et lorsque d’un éclair a surgi la lueur,
La fourmi qui chemine a retrouvé son erre,
La pierre s’est tapie au creux de la fougère,
Il est temps pour les cieux de verser leur noirceur.
Les orgues ont lâché trombones et tromblons,
En flots impétueux, à renforts de bourdons,
Quand le grand jeu, soudain, a soufflé dans la flûte.
La fourmi, derechef, retourne sur la butte,
L’haleine de la terre élève l’encensoir
Des vapeurs de l’averse, en prière du soir.
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Alain Bernard
13 août 2025
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