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Le miroir aux alouettes

Animaux et objets

Le miroir aux alouettes

Dans les premiers frimas du soleil de novembre,
Les sorbiers ont gardé leurs tout derniers rubis
Pour l’oiseau voyageur, et plutôt ébaubi
Qui des chemins d’hiver traverse l’antichambre.

Un huissier engoncé dans ses airs de décembre,
Embarrassé de neige arrange son habit,
Semble garder là-bas la porte d’un réduit
Dont l’astre déclinant teinte le carreau d’ambre.

Et l’imprudent oiseau, serait-ce une alouette ?
Sur ce piège tentant, son petit bec projette ;
Aux portes de l’hiver en perdit son printemps !

Dans nos jours, quelquefois, envahis de pénombre
Des mirages trompeurs viennent à juste temps
Dire que la sagesse aime à rester dans l’ombre...

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Alain Bernard

15 octobre 2024

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