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Quais
Animaux et objets

Qu’il soit celui du port ou celui de la gare,
Qu’à son bout fuient les rails ou s’élèvent les flots,
Quand du train, du bateau, grelottent les falots
Et qu’on y reste seul, alors l’âme s’égare.
Le signal devient rouge et sur les voies se gare,
Des disparus la lampe esquisse des halos,
Comme pour étouffer les voix des matelots,
Dans la brume clignote une lueur de phare.
De la barque là-bas s’est noyé le sillage,
On est venu ranger les cordes du mouillage,
Ne restent sur le quai que vagues de pénombre.
Le rouge a disparu, le signal s’est éteint,
La lune s’est levée, elle efface les ombres,
Un coulis de vent pleure au quai du dernier train…
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Alain Bernard
15 juin 2024
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