Une année en-allée

Sur les tréteaux du monde, un cœur de paladin
Quête la fin’amor de sa mie esseulée
La cherche par les monts, par les longues vallées,
La découvre au portail d’un matin lavandin.

Selon un dit d’antan, ce serait un jardin
Qui vit d’elle et de lui les pas dans ses allées
Tracer au fil des jours arabesques voilées
Danses puis entrechats de joyeux baladins.

Le soleil et la lune ont bercé leurs amours,
Lors vinrent les saisons aux très féconds atours
Où granges et greniers se marient de moirures.

L’automne est sur la fin, nature désolée,
Décembre à pas de loup festonne sa parure
Sur le sable s’efface une année en-allée…